Vous sentez-vous parfois plus absent que présent à votre vie ?
La question de la présence aux expériences de l’existence
La thérapie consiste à passer de l’absence à la présence. Qu’est-ce que cela peut bien signifier ?
L’être humain est confronté dans son existence à un certain nombre de difficultés, épreuves, expériences au fil du temps. Cela peut être un évènement qui a fait traumatisme et laissera la personne dans une certaine forme de sidération pouvant l’entrainer ultérieurement dans une dissociation de sa personnalité (elle se coupe de cette expérience douloureuse), cela peut être une perte (d’un travail, d’une relation importante pour elle…), ou encore du surgissement d’une maladie invalidante ou potentiellement grave, ou encore d’une difficulté relationnelle avec autrui. Il y a quantité d’expériences difficiles qui surviennent dans une vie, et en particulier dans les débuts de celle-ci.
Faire une expérience, ordinaire ou marquante, nécessite de déstructurer ce qui arrive, en faire une nouvelle configuration et intégrer ce qui est rencontré en se laissant transformer par la nouveauté.
Alors, l’expérience peut être assimilée, prendre une forme claire, peut être verbalisée et devient la mémoire, autrement dit le passé, elle a été traversée. Il s’agit là d’un processus qui se déroule dans le temps et qui nécessite un certain nombre de ressources de sensibilité, de vécu, de confiance, d’éveil et de présence qui ont besoin d’être soutenues par notre environnement, c’est-à-dire nos proches, compagne ou compagnon, famille et amis, collaborateurs ou collègues parfois.
Passer de l’absence à la présence nécessite du soutien
Le soutien est nécessaire pour affronter les épreuves de sa vie. Si ces soutiens viennent à manquer ou sont insuffisants, l’expérience ne peut être traversée, donc intégrée et assimilée. Elle reste quelque chose d’inachevée en soi, en attente d’assimilation.
Souvent ces expériences inachevées (la mort précoce d’un parent par exemple ; ou une séparation qui n’a pu se verbaliser, à propos duquel la personne n’a pu être entendue en est un autre exemple) restent des souvenirs chaotiques, difficiles à dire, à raconter ou devenus inaccessibles, créant une tension diffuse et trouble dans le corps. Cela entraine une souffrance. Porter sur soi ce qui n’a pas été assimilé crée des traces sensorielles et inaccessibles en soi au lieu de devenir des ressources (comme un malaise diffus dont on aurait oublié l’origine). Mais cela reste présent à notre insu.
Lorsque les aléas de l’existence nous rapprochent de ces traces que nous portons en nous, cela crée de l’inconfort (par exemple si j’ai été abandonné par ma mère ou mon père dans l’enfance et que je n’ai pas pu faute de soutien, traverser et transformer cette expérience dans ma perception, elle peut cependant être toujours douloureuse. Les amis que j’ai alors à l’adolescence ou encore à l’âge adulte créent chez moi lorsque je les quitte un malaise diffus en rapport avec la peur de l’abandon dont je ne suis pas forcément conscient).
En esquivant le risque de l’inconfort, j’atténue ma présence
Pour ne pas ressentir l’inconfort de ces traces laissées en moi, je vais peut-être me désensibiliser pour ne pas éprouver ces traces du passé qui se substituent à la situation présente que je vis. Dans un cas comme dans l’autre, je serai moins présent à la situation que je vis dans le maintenant, donc plus absent. Je vivrai moins intensément ma vie.
Le psychiatre et psychothérapeute Gianni Francesseti dit : La souffrance est donc l’absence qui cherche une autre chair pour être mise en lumière et traverser les traces sensorielles de l’expérience non assimilée et non intégrée. Le thérapeute est cette autre chair, c’est-à-dire cette autre sensibilité qui par sa présence, rend l’absence de son patient présente, permet de lui donner forme, en révéler l’intention sous-jascente et traverser l’expérience douloureuse qui ne pouvait se clore.
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Faire une thérapie est donc un cheminement avec un autre formé à l’accompagnement et qui permet de passer d’une relative absence dans sa relation au monde, à une pleine présence.