L'échec
L'ÉCHEC
Nos sociétés promeuvent une logique de réussite qui nous interdit de penser l’échec comme la chance nécessaire à point nommé de pouvoir changer de trajectoire, quelque soit la nature de celle-ci.
L’échec nous ferait perdre notre valeur. J’entendais il y a peu à la radio une personne dire qu’un billet de dix euro froissé, sali, en partie déchiré et trouvé à terre dans un caniveau, valait toujours dix euros. Il en est de même de chacun et chacune lorsque l’existence nous jette à terre à un moment de notre vie.
L’inspiration phénoménologique de la gestalt-thérapie nous invite à mettre entre parenthèse nos a priori, à ré-interroger les évidences, à suspendre notre jugement, à reculer notre regard.
Y aurait-il quelque chose à véritablement réussir ou bien plutôt tout ce qui nous arrive ne serait-il pas à expérimenter ?
Comment s’émanciper d’une manière binaire de penser en termes de réussite/échec, échapper au despotisme des certitudes et reconnaître notre vulnérabilité, se surprendre plutôt qu’évaluer ?
L’échec, comme la chute, tout à l’opposé de ce qu’elles insinuent habituellement, ne contiendraient-elles pas les ferments d’une expérience résolument fertile et utile à notre croissance ?
Convertir notre regard en retrouvant l’estime de nous-même, avec l’acceptation de ce qui est là est mettre le pied à l’étrier pour trouver le chemin qui nous correspond et nous rend libre.
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