Isolement et quête d’une porte de sortie :
Je me sens seul.e avec mes problèmes, mes difficultés, mes souffrances. Je n’arrive pas à m’en sortir, je ne peux pas vraiment en parler et même si je parviens parfois à en parler à mes amis.es ou à ma famille, ça ne m’aide pas trop et je n’ai pas envie que mes relations avec eux deviennent des plaintes récurrentes. J’ai déjà entendu parler de thérapie mais je n’ai jamais encore passé le pas. Je me demande toujours si cela pourrait m’aider et qu’est-ce qui fait que la thérapie peut réellement changer la situation ?
Etre accompagné :
Nombreuses sont les personnes en souffrance qui se posent ces questions. Dans un monde devenu individualiste où il s’agit de réussir sa vie par soi-même, il n’est ni simple, ni évident de penser à se faire accompagner. Qu’est-ce qu’une thérapie ? C’est une suite de situations relationnelles et expérentielles vécues entre une personne demandeuse et une autre nommée thérapeute qui accompagne la première. En gestalt-thérapie, les deux personnes engagées conjointement vont vivre ensemble ces expériences destinées à traverser les difficultés et les souffrances. Pour les traverser, il faut les identifier, les reconnaitre, les accepter pour ensuite en faire quelque chose ensemble qui puisse aboutir à changer le « paysage » intérieur et donc extérieur de la vie de la personne en demande.
De l’invisible au visible :
Le changement espéré par les personnes en demande d’aide tient à la découverte de possibilités qui ne sont pas encore visibles ou perceptibles. Celles-ci peuvent apparaître à l’occasion de la rencontre avec un autre dont le métier est de s’engager pleinement et humainement avec autrui. Accueillir le monde de la personne en demande et l’adosser au monde du thérapeute par la voie d’un savoir-faire et savoir être dans l’accompagnement, peut faire émerger progressivement cet invisible. C’est aussi parce que le thérapeute est affecté, touché par le monde de son patient.e, qu’il éprouve de l’intérêt mais aussi une sensibilité, une affectabilité pour cet autre qui est un autre lui-même, que la situation déposée peut s’ouvrir et évoluer.
L’aide est d’abord une relation :
En dehors du processus propre à la thérapie qui va remettre du mouvement et de la nouveauté dans l’état enlisé des difficultés et de la souffrance, la relation humaine qui s’instaure en thérapie, faite d’écoute, d’attention, de non jugement, d’accueil le plus inconditionnel possible, de qualité de présence, de soutien mais aussi de différentiation et parfois de saine confrontation, constituera une bonne part du fondement et du moteur de la transformation de l’existence de la personne en demande.
La thérapie est une situation de construction commune où thérapeute et patient.e établissent un lien, comme les alpinistes encordés, pour traverser les difficultés d’exister déposées dans le cabinet, cet endroit confidentiel qui est dévolu à la personne en demande et dans lequel le temps qui s’y écoule lui appartient.
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